Je ne me lance pas parce que je veux que tout se fasse tout seul

Life is your Creation, le podcast qui aide les professionnels au bout du rouleau à se mettre en action dans leur vie et leurs projets.

Dans cette épisode, j’aborde cette phrase qui vous empêche de vous lancer dans vos projets, cette envie de vous recroqueviller dans votre plaid plutôt que de changer votre quotidien : l’envie que tou se fasse possible.

Bonne écoute !

Ep06 : Je veux que tout se fasse tout seul

Retranscription de l’épisode

Alooooaah,

J’espère que vous allez bien, que les fêtes se préparent ou se finissent dans la joie, les paillettes et la douceur et que votre volonté de prendre votre vie en main croît aussi vite que mon hystérie à l’arrivée de noël.

Dans le podcast de cette semaine on va parler d’un blocage particulièrement fort, qui se glisse chez certains et certaines d’entre vous. Un blocage qui dépossède de tout pouvoir d’agir. Un blocage qui agit comme une machine à remonter le temps façon retour vers le futur de la responsabilité, l’aveu implacable de la tâche insurmontable : Je veux que tout se fasse tout seul.

Quand j’entends cette phrase : “je voudrai que tout se fasse tout seul”, ou “je voudrai que quelqu’un fasse les choses pour moi” , j’ai deux images qui me viennent en tête : 

  • celle d’un enfant qui attend qu’on lui lace ses lacets

  • et celle de blanche neige et sa tribu d’animaux magique qui nettoient la maison comme une bande de petit “lulu dans ma rue” des contes de fée.  

Et je me dis, c’est clair que parfois, ce serait quand même hyper chouette d’avoir un chant magique qui rameute la forêt pour faire les tâches qui font chier. chanter Aaaahaaaa (façon belle au bois dormant) mon café, ahaaaah mes posts insta ouuuuhouuuuuu ma stratégie digitaledecommunicationsurtroisans uuuughuhuuuhuhuhu macomptablitiéavectouteslesdéclarationsàlurssafbinefaitessanserreursetquimepermettentuncredit d’impot.

Et là boum. Une tribu d'écureuil à lunette débarque et tout le taff est fait comme par magie en moins de temps qu’il n’en faut pour dire noisette.

ah.

Ouaip.

Ce serait chouette. 


Mais est-ce que ce serait si chouette que ça ? Ouhouhou

Dans cette épisode, je te propose qu’on se secoue le noisetier pour trouver les peurs cachées derrière cette envie que tout se fasse tout seul, qu’on décortique quelques illusions, qu’on observe les fruits qu’on se refuse à penser comme cela et qu’on savour quelques pistes de motivation.


Commençons donc par déblayer la pas de not’ porte.

L’envie que tout se fasse tout seul ça te permet d’éviter quoi ?



Avoir peur de ne pas réussir à faire ou aller au bout de ses projets et autres peurs..



Comme d’habitude, pour tout sujet de podcast, l’envie que tout se fasse tout seule peut renferment plusieurs peurs et mécanismes différents. 


Je t’en propose ici quelques uns, pour t’aider à cerner les tiens, mais bien sûr il peut y en avoir plein, des mélangés ou un peu moins.   



La flemme devant la peur ? 



En premier lieu, l’envie que tout se fasse tout seul peut ressembler à une flemme dantesque. 

Genre, mon canapé molletonné et mon plaid en polaire sont beaucoup plus attirant que la to-do-list mentale de 2000 pages que mon projet semble renfermé. 

T’as la flemme.

La flemme de démarrer, la flemme de sortir deta  zone, la femme de prendre du temps. 

Tout le travail que semble demander ton projet ressemble à une suite de contraintes successive, de dure labeur, de temps perdus, d’absence de soutien, de tout pleins de choses compliqués et difficile, qui sont beaucoup moins attirantes que le dernier épisode de John Dahmer et un thé Joie  de Vivre à l’orange. (D’ailleurs je vous dis ça en en buvant un et l'étiquette dit : La vie peut-être compliquée. Ne cessez jamais de croire en votre magie. Je viens de m’en rendre compte, c’est quand même fou comme c’est dans le thème. Vive le thé.)

Bref.

Personnellement, je ne crois pas fondamentalement à la flemme. 

Enfin. Je veux dire, je crois à la flemme, j’ai déjà vécu la flemme, je suis souvent la flemme. Mais plus que la flemme, je crois que je suis plus souvent dans la paresse que dans la flemme. Et s’il m’est arrivé de culpabiliser, je sais que souvent ma flemme renferme une pensée beaucoup plus philosophique ( on se rassure comme on peu) C’est pas  de la flemme, c’est que j’ai un amour du rien. J’adore prendre des moments pour ne rien faire. Me laisser penser et partir dans le tumulte de ma vie imaginaire. Ces moments-là sont des refus de faire, où je cultive la paresse comme un cadeau que je me fais pour cultiver mon inspiration et gagner des points de vie en remontant mon énergie.


Mais quand la flemme n’est pas paresse, quand la flemme de faire est cette tension dans tes muslces, ton souffle court, ton coeur qui bat la tétanie. La flemme, qui pointe quand on veut que tout se fasse tout seul, alors qu’on parle de projets qui nous tiennent à coeur, c’est juste une réponse symptomatique de nos peurs. 


En voici, sans ordre logique quelques unes à explorer : 

la peur que tout soit vain que même une fois arriver sans avoir rien fait ça ne nous satisfasse pas,

 la peur de ne pas y arriver du tout alors à quoi bon essayer, 

la peur de se décourager en cours de route donc de même pas voir la putain de ligne d’arrivée

et la peur qui lie tout ça celle de se planter soit qu’on se soit planter de voie soit qu’on ai pas les capacités soit qu’aura jamais le temps de toute façons.


La peur que tout soit vain


Commençons par la peur que tout soit vain

La peur du Kid de Rakine, qui arrivé au bout du chemin se perd dans le déshonneur, souvenez vous  du : 





Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !

N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? 

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?





Diantre si ça me donne pas envie de le relire je ne sais pas ce que ça fait.



Parce que oui, quand on se lance dans un projet, une montagne de choses à faire, de défi à  relever, de challenge à dépasser se dresse devant nous. Héroïque, on doit se lancer dans une course effrénée. Mais si tout ça est vain ? Si on se lance, qu’on tente, qu’on s'échine et qu’à la fin, ce ne sont que des lauriers flétris qui nous attendent à la ligne d'arrivée. 

Au lieu d’une victoire : une perte de temps.

Non vraiment, ça n’en vaut pas la peine. Vaut mieux que ça se fasse seule, que je ne perde pas mon énergie et que je débarque en fin de course attrapé le bouquet. A moi la bonne odeur sans la sueur. Quitte à ce qu’on attrape des lauriers mal vieillis. 


Mais est-on cidesque, est on comme le cid. Est-ce que tout le travail qu’on accomplit, toute la production qu’on réalise, tout l’apprentissage qu’on met en oeuvre, dans la création d’un projet, est-ce que tout ça peut flétrir d’un coup ?
Je veux dire hors alzheimer ou AVC Venersamere ?
 



Ce que tu entreprends, même si ce n’est pas couronné de succès, ça ne peut pas être que couroné d’echec. 

Tu connais bien cette citation écrite en arabesque flashy sur tous les  comptes de dev perso qui se respectent : Soit je gagne soit j’apprends. Merci Madiba. Il en est de même si t’as peur de ne pas aller au bout. Que tu ailles au bout de ton projet et qu’il n’en vaille pas la peine ou que tu t’arrête en cours de route, l’important c’est pas la finalité c’est ce que tu as vu sur le chemin. 



La peur de l’echec



Et si tu as l’envie que tout se fasse tout seul, parce que t'as peur de ne pas y arriver du tout ? 

Alors tu peux te dire : “à quoi bon essayer”,  mieux vaut que ça se fasse tout seul comme ça si ça plante, c’est pas de ta faute.

 Et si ça plante pas, t'en bénéficie.

 C’est souper. 

Soit je gagne soit je gagne. 

Mais si tu prends ce chemin là, à bénéficier des lauriers de quelqu’un d’autre, est-ce que tu profites vraiment du laurier, ou tu te mets en position de vivre une nouvelle sensation déplaisante. 

La culpabilité de n’avoir rien fait mais de profiter quand même ? Nourriture parfaite du syndrome de l’imposteur.



La peur de ne pas en avoir les capacités



Enfin il y a la peur capacitaire. Celle qui te dit que ce serait bien que ça se fasse tout seul parce de toute façon t’as ni le temps, ni les compétences pour y arriver. Que ce que t’as envie de faire c’est  pas dans tes cordes actuelles mais en même temps t’as trop envie du résultat. Donc au lieu, de réfléchir à comment tu peux développer ta ou tes capacités à avancer dans ton projet. Tu ne regardes que l’objectif beau, étincelant et inaccessible. Parce que parfois c’est plus facile de se dire que c’est pas de ta faute si tu y arrives, t’en as juste pas les moyens. 





La règle de trois pour gérer ta capacité à aller au bout des projets 



Sauf que, ça dépend de là où tu places ton objectif. Tu as globalement trois variables à prendre en compte : 

  • Le temps

  • L’argent 

  • Tes compétences  



Le temps te permet de voir combien de temps tu as à ta disposition pour ton projet mais aussi de voir quand est-ce que tu veux l’avoir menée à bout. (Ou au moins en partie). 

L’argent de combien tu as besoin pour lancer ton projet ? Est-ce que pour le lancer tu as besoin de beaucoup ou pas du tout ?  Est-ce que tu as l’argent suffisant et nécessaire ? 

Tes compétences : est ce que tu as toutes les compétences pour réaliser ton projet ?




Ces trois variables s’influencent mutuellement : 

Par exemple : 

  • Si tu as beaucoup de temps et d’argent, tu peux investir ces deux là pour améliorer tes compétences

  • Si tu as des compétences et du temps, tu peux faire majoritairement tout seul en prenant ton temps pour que cela fonctionne comme tu veux

  • Si tu as des compétences et de l’argent, tu peux déléguer une partie de ce que tu veux faire pour gagner du temps 




La métaphore du Génie comme solution à tout


D’ailleurs, probablement que si tu rencontrais un Génie de la lampe qui pouvait t’octoryer trois voeux, et que tu utilisais ces trois voeux pour que tout se fasse tout seul. Tu demanderais probablement d’assurer le succès à coup sûr de ton projet ? D’avoir assez d’argent pour le lancer et pouvoir arrêter ton travail alimentaire en attendant ? De devenir plus compétente que Marie Curie en un claquement de doigt ? D’avoir l’idée du siècle ? (en tout cas je vois pas trop de voeux pour sauver la planète et ressusciter les dodos par ici. Pas hyper altruiste) 

Et que ferait le génie ? Il exaucera tes voeux pardi. 

Sauf qu’avec tout génie vient son lot de fourberie. A part dans disney, rare sont les génis qui n’ont pas une leçon à t’apprendre à chaque vœu formulé.  

Souvent pour nous rappeler qu’il faut faire attention à ce qu’on souhaite, et savoir se satisfaire de ce qu’on a déjà et de ce qu’on peut améliorer soi-même.




Bon puisqu’on a pas de génie sous la main, et qu’on préfère être aussi motivant que pragmatique par ici. A défaut d’étincelle, je te propose quelques angles d’attaques pour pallier ton envie que tout se fasse tout seul et te motiver à te lancer (pas forcément toute seule)



Se motiver à se lancer dans ses projets



La courbe d’apprentissage 



En te lançant dans ton projet, tu vas te confronter à la notion de courbe d’apprentissage. J’adore cette courbe car elle permet de bien se situer dans sa montée en compétence et de voir avec un peu de recul comment ta position va probablement évoluer. A quoi ressemble cette courbe ? 

Démarquez-vous

D’abord tu as la phase de connaissance 0 : je comprends R; je sais R, ça me semble insurmontable: Je sais pas que tu ne sais rien puisque de toute façon tu ne connais pas le sujet. (une phase qui fait mal à ceux qui pensent tout savoir sur tou)

Ensuite, tu t’appropries le sujet, tu sais que tu ne sais rien. Tu commences à avoir des notions et la montagne semble incommensurable.

Puis tu passes dans une zone un peu flou où tu sais que tu sais, tu connais ce que tu connais. Et là trois choses se passent : soit tu te dis que ce que tu sais est suffisant, soit tu penses que ce que tu sais est de toute façons tout ce qu’il y a savoir, soit tu es encore en train de te dire que la montagne du reste à savoir est insurmontable. La vérité étant entre ces trois là

Enfin le grâle de l’apprentissage est que l’inconscience du savoir. Tu ne sais pas que tu sais tellement tu as imprégné ta connaissance et que cela devient pour toi une seconde nature.

Cette courbe d’apprentissage a le désavantage d’être difficile à gravir. Mais elle est gravissable. Il y a une étape après la deuxième étape. Sauf si tu ne t’autorise pas à travailler et à apprendre. Ce qui serait dommage puisque, je te rassure, tout le monde passe par là et qu’en plus la gravir te donnera un sentiment d’accomplissement incroyable. Renforçant ton estime de toi et ta confiance en toi.

La gestion du temps

Cette courbe d’apprentissage, elle prend du temps. Certes tu peux avoir des facilités mais à toutes les étapes d’un nouveau projet vient son lot de challenge et choses à apprendre. Comprendre que cela prend du temps, ça va te permettre de te déculpabiliser du faite que ça prend du temps. 

Logique moustique. 

Peu importe que ton pote qui n’y connait rien te dise que ça va pas assez vite. T’as pas de génie dla lampe  on a dit, on peut pas tout faire d’un cou.

Donc, on revoit sa gestion du temps. Et avec on revoit complètement la grandeur de la tâche à accomplir. Ça va prendre du temps, donc autant morceler ta grosse tâche en plus petite.
Pas besoin de vouloir savoir parler sumérien après demain. Commence par re-télécharger duo lingo.

Profite de chaque pas de ta progression

Enfin, tout au long du chemin il est essentiel que tu prennes le temps de t’encourager et de te féliciter. Tu voulais que tout se fasse tout seul ? Et bah non, tu as réussi à avancer ! même le micro chouïa tu peux être fiere de toi. 

Et n’oublie pas, ne pas vouloir que tout se fasse tout seul ça ne veut pas dire que tu dois tout faire toute seule. Fais toi aider, délègue, cowork. Mais profites d’être en maîtrise de tes propres projet ! pour progresser et te sentir fier de toi ! 

You got to own it baby,  reprend ta capacité d'action ! Accepte de pas tout savoir, de pas savoir tout faire, de pas être sur à 5000 pourcent de ce tout que tu veux faire.

Tout vient à point à qui sait se lancer. 

Et si tu souhaites être accompagné dans ce grand lancement, trouver tes leviers de motivations et enfin te sortir la tête du polochon, n’hésites pas à me contacter ! Life is your creation c’est aussi un programme de coaching pour les pros au bout du rouleau qui veulent se remettent en action et trouver ce qui leur plait vraiment au travers des séances de coaching, des ateliers de developpement, des moments d’échanges et de créativités, bref tout ce qu’il te faut pour te connaître, et te bouger.


Rendez vous sur mon site eleonoreclerc.com ou mon insta pour échanger !

Aller sur ces belles paroles, je te laisse, et te dis à la semaine prochaine !

A tuuutti !



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