Comment éviter de se tromper dans ses choix ?

Life is your Creation, le podcast qui aide les professionnels au bout du rouleau à se mettre en action dans leur vie et leurs projets.

Dans cette épisode, j’aborde le sujet de la peur de se tromper dans ses choix

Bonne écoute !

Ep04 : La peur de se tromper dans ses choix

Retranscription de l’épisode

Aloooa,

Dans les épisodes précédents, nous avons parlé légitimité, de trouver sa voie, d’équilibre pro perso, de réalité économique, mais tout cela est bien joli si à la fin vous êtes toujours incapable de faire un choix ! Alors, aujourd’hui nous parlons d’une peur immobilisante, de la terreur des indécis, du cauchemar des ambivalent, la peur de faire des choix. Et plus précisément celle se tromper dans ses choix.

Tu t’es déjà retrouvé face à un choix cornélien ? 

Le choix qui fait que tu vas jouer ta vie. 

L’embranchement avant le grand changement. 

Celui où tu te dis, ça putain, ça c’est un moment de vie qui mériterait un épisode spécial de série pour raconter comment les différentes possibilités s’imbriquent en conséquence plus ou moins dramatique. 

L'enfer du choix, genre : 

Est-ce que tu prends de la salade ou des frites comme accompagnement  ?  

Ou pire encore, est-ce que t’accepte d’aller à ce verre avec tes potes alors que t’es fatiguée mais que en même temps t’as pas envie de rater un truc ?

Ah  non ? Tu pensais à un choix plus cornélien ?

Un choix genre, poser ta dem à 9H demain matin pour élever des chèvres dans le larzac ou rester à ton 9H/19H qui te fait chier à mourir ? 


Ou tu pensais peut-être plutôt à t’inscrire à la poterie, mais en même temps on t’as proposé un cours de théâtre et t’as jamais fait de théâtre. Mais, putain dans la vie tu ne peux pas tout faire. Alors ce choix là il est décisif.

T’as pas le choix là. Faut que tu restes écouter lire ça.

PRENDRE DU RECULE SUR LA NOTION DE BON CHOIX

Dans la vie, on fait énormément de choix, et il est assez normal d’avoir peur de se tromper.

Et c’est dire, si on fait énormément de choix. Parce que tu sais quoi ? 

Par jour, un individu lambda en réalise… 35 000

Du réveil ( snooze or not snooze) au coucher (livre ou netflix), 35 000 choix plus ou moins conscients font leur cheminement dans ton cortex.

 Chaque choix entraînant une ribambelle de conséquences telle des dominos qui s'enchaînent dans une compétition improbable de domino express 2000 (#lesvraisavent). Et toutes ces conséquences entraînent à leur tour une nécessité de choix. Encore une fois plus ou moins conscient. Encore une fois, plus ou moins important. Et entraînant encore une fois une ribambelle de conséquences gravées dans la roche du temps. 

Et ainsi de suite. Jusqu’à 35 000 choix

Cela peut sembler vertigineux.
Surtout quand on y regarde de trop près, au micro-choix près.

Alors, si tu le veux bien, regardons d’un peu plus loin. 

35 000 choix par jour. 

35 000 fois par jour tu fais un choix bon, mauvais ou neutre. C’est phénoménal. Et si tu es ici aujourd’hui à pouvoir écouter ce pamphlet, c’est qu’a priori, depuis toutes tes années d’existences tu as fais tous les bons choix.

Tous les bons choix pour être toujours en vie,

Allez laa bien ouèj. 

Tous les bons choix pour t’interroger sur comment en faire de toujours meilleur. 

Tous les bons choix pour t’interroger sur comment développer ta connaissance de toi pour réussir à vivre la vie dont tu as envie, épanouie et sans regret. 

Imagine. Moi j’ai 30 ans. Je suis là. 

J’ai réalisé environ 383 250 000 choix dans ma vie. 383 250 000 choix dans ma vie qui m’ont conduit ici et maintenant à enregistré ce podcast à -8000° un soir de novembre.

Bien sûr, ils n’ont pas tous été évident. Ils n’ont pas tous été parfaits. Ils n’ont pas tous été sans regrets. Mais aujourd’hui je peux me dire que ces 383 250 000 m’ont permis de faire déjà énormément de choses.

Cette petite introduction faite. Je te propose que l’on explore  ensemble LE blocage principal derrière le fait de faire des choix, les risques que l’on prend à ne rien choisir et quelques tips pour se donner le courage de faire le bon choix.


CHOISIR C’EST RENONCER, EST CE VRAI ?

Après tous mes échanges, avec mes clients ou avec mes potes. Je crois que l’un des  very big deal, c’est pas l’émission hardos des années 2000, c’est la petite phrasounette trop chouette qui fait warning dans ta tite tête quand t’as trop de choix à ta porter  :

Choisir c’est renoncer

S’il y a bien un proverbe à la con, qui s’est incrusté comme la plus grosse des croyances limitantes dans les plus jolies petites têtes de France et de Navarre c'est bien celui-là. 

Choisir c’est renoncer. 

Il est évident que lorsqu’on a plusieurs propositions, le choix que l’on va prendre va évincer les autres. J’enfonce une porte ouverte en disant cela ! (Attend mais laquelle de porte ? Est-ce que j’ai renoncé à enfoncer une autre porte en faisant ça ? OH non ! WHAT HAVE I DONE) 

Ok on se calme.

Choisir c’est renoncer est une double mauvaise idée parce que cela laisse entendre deux choses :

  1. Que le choix qu’on a fait est un choix par défaut

  2. Que les autres propositions devront être abandonnées pour toujours.


ne pas se dire qu’on fait un choix par défaut

Or, c’est quand même vraiment dommage de non seulement faire un choix en se disant que choisir c’est renoncer et donc se mettre la boule au ventre, l’angoisse au cerveau et la rumination à plein régime. ET EN PLUS que ce choix, qui t’OBLIGE à souffrir d’un FOMO de l’espace soit juste un choix par défaut. Genre le choix qui te fera le moins souffrir de tous. 

Plutôt que de se dire que choisir c’est RENONCER,

je te propose de changer de posture en te disant que

Choisir c’est (t)’honorer. Honorer ta capacité à prendre des décision, honorer ta volonté de faire ce qui te fera le plus de bien, honorer ton ambition de choisir ce qui est le plus en lien avec tes valeurs.

choisir c’est prioriser

Sur le second point, choisir c’est renoncer évoque le fait que les autres propositions ne seront jamais réalisées.

Mais par quelle loi cela est-il vrai ?

Il existe de nombreuses choses que tu pourras réaliser plus tard, et qui n’ont simplement pas la priorité aujourd’hui, à telle heure, dans telle configuration pour toi.  Par exemple, si tu hésites entre faire du tennis cette année ou poursuivre ton club de quidditch. Choisir ton inscription de l’année dans un seul sport implique nécessairement que tu renonces à l’un des deux. Evidemment. Mais rien ne t’empêche de faire le choix inverse l’année d’après et d’alterner. De faire des stages intensif dans l’année ou de jouer en hobby aux deux. Le renoncement n’est qu’une posture. Dans la plupart des cas, on peut simplement prioriser une chose et faire le reste plus tard.

REFUSER DE CHOISIR : UN PARI RISQUÉ

Il y a un risque majeur à ne pas vouloir choisir, c’est que le choix finisse par être fait pour toi. 

Soit par le temps qui s’écoule. 

Soit par la force des choses. Cette force des choses étant souvent d’autres personnes prenant une décision à ta place. 

L’exemple emblématique pourra être celui de ne pas choisir les études que l’on veut faire, par crainte de décevoir, de renoncer à l’amour ou au soutien de ses proches. Et finalement faire le choix par défaut, celui qui satisfera le plus grand monde. Sauf toi.

C’est aussi l’absence de choix qui fait rater de belles opportunités. Comme ce boulot dans la boite que d’anciens collègues sont en train de monter, qui te propose un job de rêve mais qu’il faut prendre vite avant que la place ne soit prise. Mais à force de tergiverser, tu rates le coches. Et alors, au lieu de choisir et renoncer à ta vie actuelle pour vivre une nouvelle vie, tu renonces à choisir, et  tu reste là où tu es.

Bien sûr, tout cela n’est ni grave, ni fatidique. Et comme dit précédemment, on peut la plupart du temps revenir sur ces choix et retenter dans un second temps. Mais si l’on peut éviter quelques regrets. C’est toujours bon à prendre.

Donc finalement à ne pas choisir, tu risques principalement deux choses :

  • Stagner éternellement :  Ne pas évoluer, ne pas tester des choses, ne pas rencontrer de monde et par voie de conséquence ne pas développer ta confiance et ton estime de toi. Et, pire encore, faire grossir la peur de prendre des choix. Car comme tout, choisir ça se muscle.

  • La seconde chose que tu risques est que l’on choisisse toujours tout à ta place. En te laissant ainsi guidé par les désirs des autres : bien sûr tu risques moins de te tromper, puisque c’est les autres qui se seront trompé pour toi. Mais tu te déconnectes de tes propres désirs et de tes responsabilités. 


Alors, encore une fois.

Faire un choix c’est honorer qui tu es et te donner les moyens d’avancer. 

D’ailleurs, je dis avancer mais le mot n’est pas forcément juste. 

Car tu peux tout à fait choisir de rester là où tu es, poursuivre sur ta voie et de ne rien changer. Tout est possible, tout est bien, tant que c’est toi qui est à la barre. Et pas le capitaine du navire d’à côté.

Ce qui m’amène à la dernière partie :

COMMENT FAIRE LE BON CHOIX ?

Faire un bon choix est loin d’être évident. Alors je vais te donner quelques astuces pour t’aider. 

Oui je suis trop bonne.

  • Premièrement : Prend une dose de pragmatisme. Juge la réelle importance de ton choix. Prends du recule sur l’impact réel que cela aura sur ta vie et tes relations. Par exemple, l'énergie que tu vas mettre dans la volonté de faire un choix n’est pas la même si c’est faire une reconversion diamétralement opposée à ta situation actuelle ou si c’est la couleur de ton vernis à ongle. ( Bon si il est permanent c’est important évidemment. On se sait).

  • Deuxièmement : En fonction de l’importance du choix, accorde toi du temps. Rien n’est pressé à la seconde. Sauf les questions de vie ou de mort. Mais à moins que tu sois Anesth-Rea ou urgentiste, ça ne devrait pas être ton quotidien. Accorde-toi du temps pour toi, pour échanger, peser les avantages et les inconvénients.

  • S’accorder du temps pour soi est souvent essentiel avant un choix majeur. C’est un temps qui peut te servir à te reconnecter profondément à tes émotions, à ton intuition, à ton système de valeur, à essayer de ressentir ce que tu souhaites véritablement faire. Et non pas ce qu’il faudrait faire. ou  ce qu’il serait raisonnable de faire. 

  • Échanger est aussi un très bon moyen de s’aider à s’orienter. Tu peux échanger avec tes proches qui te connaissent le mieux et écouter leurs arguments. Sans les prendre pour argent comptant, car à la fin tu es décisionnaire. Échanger avec ce que j'appellerai une figure d'autorité ou un mentor. Quelqu’un en qui tu as confiance pour t’aider à t’orienter. Et bien entendu, tu peux contacter des professionnels de l’accompagnement pour t’aider à poser à plat tous tes tracas.

  • Tu peux dresser la liste des avantages et des inconvénients, en étant le ou la  plus exhaustive possible et la plus neutre. 

  • Et enfin, enfin le meilleur choix quand c’est possible c’est d’essayer. Tremper un doigt de pied, voir si ça te plaît et au pire arrêter.


Car se tromper dans ses choix n’est pas une fin en soi, tu peux choisir de ne pas t’impliquer à 2000%. Tu peux choisir d’essayer sans t’engager. (bien sûr y a des exceptions)

En design thinking, on parle de test&learn. Test tes choix, voit si ça te plait, décide après. 

L’avantage en faisant ça c’est que tu pourras aussi te soumettre à la magnifique Sérendipité. Tester une voie, et en trouver une autre grâce à ça.

A la fin tu devrais y voir plus clair.

Mais la chose, la plus importante à retenir. C’est que, si c’est quelque chose qui te porte et te fait profondément envie.

Fais-le. 
Même si t’as peur.

Le secret infaillible pour toujours prendre la bonne décision

Bon après, bien sûr. La botte secrète du choix parfait c’est une méthode infaillible qu’on ne donne qu’aux personnes vraiment mais vraiment aguerries. Celles qui en ont dans la caboches quoi. L'élite.

Mais bon comme je suis sympa. Je vais te la donner.

Si après t’être posée, avoir réfléchi à tes valeurs, tes ambitions, avoir fait la liste des pours et des contres, avoir demander conseils aux sachants et avoir tester les différentes options comme tu le pouvais.

Si après tout ça, t’es toujours incapable de faire un choix tellement t’as peur de te tromper.

La seule et unique méthode infaillible.

Je te le dis.

Mais ça reste entre nous.

La seule et unique méthode infaillible.


C’est le pile ou face.

ouaip.

En plus comme ça, si c’est de la merde c’est la faute de la pièce.

Allez sur ces bon conseils, je fais le choix de m’arrêter là ! La semaine prochaine, on parlera justement du théorème de la pièce qui fait le choix pour nous. Puisqu’on parle non pas d’une peur mais d’une envie : celle que tout se fasse tout seul pour nous !

Alors je te dis à la semaine prochaine et a tutttiii !

A tutti 


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