La peur de manquer financièrement : Un frein à débloquer

Life is your Creation, le podcast qui aide les professionnels au bout du rouleau à se mettre en action dans leur vie et leurs projets.

Dans cette épisode, j’aborde le sujet de la peur de manquer si on se lance dans un nouveau projet !

Bonne écoute !

Ep04 : La peur de manquer d'argent si tu lances un projet

Retranscription de l’épisode

Aloooooa,

Aujourd’hui, nous allons parler de la peur super courante, et pas du tout innocente, celle qui te pousse à rester bien à ta place dans ta situation où tu te fais chier comme un rat pour pas risquer trop gros.  

La peur qui agit dans l’ombre, celle qui porte les grosses bottes du consumérisme à outrance (non je rigole). 

La bien nommée  peur de l'aspect  financier. 

Et je ne parle pas du gâteau de mère-grand.

ALoooooas


Aujourd’hui, nous allons parler de la peur super courante, et pas du tout innocente, celle qui te pousse à rester bien à ta place dans ta situation où tu te fais chier comme un rat pour pas risquer trop gros.  

La peur qui agit dans l’ombre, celle qui porte les grosses bottes du consumérisme à outrance (non je rigole). 

La bien nommée  peur de l'aspect  financier.

Et je ne parle pas du gâteau de mère-grand.

Je te parle de la peur de la ruine, la peur de ne plus pouvoir vivre comme avant, la peur de ne plus avoir assez de moulaga si tu te lances dans des nouveaux projets.

Pour beaucoup d’entre vous, et moi la première, la peur de se retrouver dans la merde financièrement est extrêmement palpable et s’érige comme un mur de fer entre nous et nos projets.

Qui n’a jamais rêvé de démissionner du jour au lendemain pour changer de vie sans savoir quoi faire après? Ou qui n’a jamais voulu se mettre à vivre de sa passion, mais s’est prise à la seconde d’après dans la toupie de l’angoisse infernale de toutes les charges que l’on va avoir (loyer, manger, sortir vivre -merde) et de l’absence imminente de revenu qui ne saura combler ce manque. Si toi ça te parle pas  ? Tu peux t’arrêter là, les autres on se retrouve après l’intro.



Dans cet épisode, je te propose comme d’habitude d’élaborer autour de cette crainte : de voir deux croyances qui se lient à ça, quelques raisons qui expliquent le bazar et un step-by-step rapide et efficace pour évaluer si ta peur d’être ruiner si tu te lances dans une nouvelle voie ou un nouveau projet doit avoir autant d’importance que ça ou non.

Z'êtes Ready ? Attachez vos ceintures on va mettre un coup de pied dans le grand capital. 


LA peur de baisser en niveau de vie

Je voulais qu’on démarre cet épisode par un gros gros sujet : redescendre d’un étage sur la baisse du niveau de vie. Qui si c’est un risque. Et j’emphaase sur le SI. Est-ce si grave ? (je parle de baisse de niveau de vie pas de finir SDF sous un pont à sucer du jus de rat au petit dej).

Une peur de manquer issue de normes sociales et d’un imaginaire collectif lié à l’american way of life

La peur de ne plus avoir d’argent et de perdre en niveau de vie, est partout, et c’est normal. 

Je ne veux pas faire la complotiste de bas étage, mais soyons factuel : l’argent contrôle nos vies dans ses moindres détails, on en a besoin pour payer notre logement, notre eau, notre électricité, mais aussi nos sorties, nos loisirs, notre sushi du dimanche soir, nos vacances d’été et celle du ski et celles entre les deux. 

SI l’on est parent, c’est aussi le nerf de la guerre pour assurer une enfance heureuse à nos marmots. Ou au moins une enfance. 

En plus du simple aspect purement nourricier et vital de pouvoir répondre à nos besoins du bas de la pyramide de Maslow, tout est fait pour nous rappeler que sans argent on est rien.

Notre société est basée sur un modèle de réussite de gains monétaire et de possession. On ne réussit pas sa vie sans une belle Rolex, disait l’autre.

 Et même si on trouve la phrase obscène, il n’en reste pas moins que beaucoup portent cette croyance comme une vérité qui fait juste mal à entendre. 

Or, si l’on regarde de plus près cette vérité qui dirait qu’il faut de l’argent et de la possession pour être heureux. 

Cette vérité, c’est en fait une histoire qu’on se raconte. Une histoire qui nous est racontée par les récits portés par la publicité, les séries, les films qui prônent une American Way of life de pure consumérisme. 

Ces publicités, ces films, ces récits qui en plus d’être présents par milliers de millions, et qui nous pop à la gueule toutes les minutes nous rappellent quotidiennement que notre valeur est liée à ce qu’on possède. Plus, on se connecte émotionnellement à ces histoires,  plus on est poussé à vouloir consommer.Plus on voit les autres avec des possessions en lien à un symbole de réussite sociale, plus on veut la même chose car nous souhaitons grimper l’échelle de cette réussite. 

La vraie source du bonheur : la convivialité et non la consomation

Ce qui est fou, parce qu'en réalité, la possession n’est pas ce qui nous rend heureux. C’est même prouvé. Ecoutez bien. Une étude menée par Robert Waldinger, psychiatre et chercheur à Harvard. Excusez du peu. a tenté de trouver la recette magique du bonheur et d’une vie épanouie.  Pendant 75 ans, une équipe de scientifiques a interviewé tous les ans 724 personnes pour connaître l'évolution de leur vie,de leur santé, leur loisir, leur famille au cours de leur vie, C’est la plus longue étude sur le bonheur jamais réalisée. Et vous ne devinerez jamais ce que cette étude à prouvé.

La 34ème édition va vous étonner !!

La source la plus importante de bonheur, n’est ni la Fame, ni la Moula. 

En fait, la façon de vivre une vie épanouie et bien remplie est de miser sur la convivialité et la qualité des relations sociales.

Et on le voit très bien. Lorsque je réalise des interview, où lors des icebreakers des fresques du climat ou du nouveau récit que j’anime, à la question de savoir ce qui vous rends heureux ou ce à quoi vous aspirez pour être heureux. Ce que vous aimez faire dans la vie. Ce n’est jamais de consommer. C’est toujours de passer un moment avec des amis, de la famille, de faire une activité ou un sport en plein air. Majoritairement, des choses qui ne demandent pas d’argent. Et pour cause. Ce qui compte c’est la qualité du temps passé et de la compagnie

La peur de ne plus avoir d’argent pour consommer et élever notre cotte social et être enfin heureuse, est donc scientifiquement, invalide. Vous pouvez la laisser de côté.

Métier passion, pas un rond ?

Pourtant cette croyance reste bien ancrée. On pense rarement de prime abord  à quelqu’un qui n’a jamais gagné grande somme d’argent en se disant "À lui il a réussi sa vie.”

Sauf dans certains cas. 
Il y a les proches épanouis, ceux dont on peut voir concrètement qu’ils sont heureux. Et alors là on peut se dire “mais lui arrive à être heureux comme ça mais pas moi..”.  Ou “lui il peut car il a ça.”

Ou on pourra peut-être le dire de personnalité comme l’Abbé Pierre, ou Mère-Thérésa, des gens de convictions au sens gigantesque du sacrifice. 

Mais on le sait on n'a pas besoin d’argent quand on a la passion. 

C’est d’ailleurs, une autre croyance assez commune liée à l’argent. Si on travaille par passion, on n’a pas besoin d’être payé puisqu’on est rémunéré par la simple joie d’exercer un métier ou une occupation qu’on aime. 

C’est bien connu, quand on est heureux et convaincu de ce qu’on fait, on se nourrit du sens, du soleil et du prana. 

Les avocats pénalistes au SMIC et les jeunes médecins qui enchaînent des semaines de 172H, les profs en burn out vous en parleront mieux que moi. 

Avec des images pareilles en tête, rien d’étonnant que ceux ont eu une éducation qui les ont mené dans des jobs socialement reconnus et sécurisé à base de gros CDI OKLM mais qui s’y font chier se disent  que de changer pour vivre de ce qu’on veut faire  soit un risque :

  • soit de ne pas survenir à nos besoins, parce qu’on a un métier passion 

  • soit de rater sa vie, parce qu’on a plus de le même niveau de vie ou qu’on est pas millionnaire propriétaire à 32 ans

  • soit les deux.

Finalement, qu'est ce que ces postulats nous racontent ? 

  • Ils nous racontent que pour être heureux et réussir sa vie il faut gagner de l'argent sans forcément aimer ce qu'on fait. 

  • Ils nous racontent que faire ce qu'on aime, se lancer dans des projets qui nous plaisent ne sont que des sources de dépenses. 

  • Ils nous racontent que le bonheur est lié à la possession et que cette possession a un prix.

A ce stade, j'ai une (ou trois) question pour vous :

Qu'est ce que vous ressentez quand vous entendez ça ? 

Est-ce que ça vous rend triste de vous dire que vous êtes condamné à vivre comme vous le faisiez pour ne pas risquer votre confort et votre statut ? 

Est-ce que ça vous met en colère que l'on puisse  penser à des choses pareilles ? 

Est-ce que ça vous frustre que des postulats comme ça puisse vous empêcher de faire ce que vous avez envie ?

 Ou au contraire ça vous rend heureux ou heureuse de vous dire que vous n'êtes pas seule dans ce blocage et que si vous n'êtes pas seule et que d'autres personnes arrivent à se lancer, pourquoi pas vous ?

Une peur de manquer d’argent comme mécanisme neurologique

Outre les blocages liés aux croyances insufflés par notre beau système occidentale capitaliste, (le VILAIN GRAND CAPITAL) un autre élément à prendre en compte pour comprendre cette peur (tout à fait valide) du financier est le fonctionnement de notre cerveau.

Notre meilleur pote de boîte crânienne a dans ses nombreux objectifs de vie celui de nous protéger et de préserver notre état dans une zone de confiance, de confort et de sécurité pour être sûr qu'on ne risque rien de pire d’une part mais aussi pour préserver ce qu’on a déjà. Ce qui est du domaine du connu. Hors essayer de nouvelles choses sans avoir évalué les risques de succès, sans savoir avec certitude (et qu'est ce que la certitude ?) que l'on va réussir, ça équivaut à un giga gros warning là-haut. 

PEUR - Panique ! (Les petits démons de Hercule) courent à tout va en imaginant le pire pour nous convaincre - si l'on en avait vraiment besoin - que toute tentative est vouée à la ruine, l'échec, la honte, la mort, voire pire l'abandon. Ou inversement.  

Vous imaginez que vous allez essayer de changer et de voie et tout soudain les deux gredins tirent toutes les sonnettes d'alarme ! Oh my oh my. Comment on va s'en sortir ? 

Le projet est même pas lancé que t'es déjà ruinée, sdf, au bord de l'apocalypse avec absolument aucun point de sortie. Le pied du mur. 

Mieux vaut rester chez soi, sous le plaid à tema Friends sur netflix pour la 72eme fois. Ce sera moins flippant.

Sauf que, c’est pas parce que peur et panique sont dans les parages, que risque réel il y a. 



Trois étapes pour arrêter d’être tétanisé d’avoir peur de manquer

Donc maintenant qu'on s'est bien rassuré sur le fait qu'avoir peur c'est normal. Qu’on est pétri de tout un tas de croyances, de récits et de mécanismes évolutifs qui parfois peuvent nous bloquer dans notre volonté de créer du changement dans nos vies. 

On va essayer de mettre un peu de mou dans tout ça. 

Je vais te donner 3 angles de vue pour apprivoiser le financier autrement. 

Faire le bilan économique

Premièrement, si ton projet est déjà défini. évalue de façon très très pragmatique : 

  • ce que ton projet te coûtera, 

  • ce que tu as actuellement, ce que tu dépenses actuellement 

  • et ce dont tu as réellement besoin. 

Car oui, le knowledge is key comme souvent.

Parfois la peur est tout à fait fondée. D’autres fois, c'est juste que les postes de dépenses et de revenus semblent tellement différents qu'on arrive simplement pas à visualiser que, en fait, tout va bien se passer. Un écueil régulier est aussi que l'on ne réalise pas forcément ce qu'on dépense réellement dans notre vie, que l'on ne se demande pas ce qui nous fait réellement plaisir ou ce dont on a réellement besoin, ce qui fait qu'on a une vision très biaisée.

Par exemple, si tu dépenses 350 balles sur vinted par mois mais que t'as peur de plus avoir de blé si tu te payés un week-end de formation ultra enrichissant intellectuellement à 500, est-ce que c'est si vrai que ça ? 

Bien sûr, tout ce que je dis ne s'adresse pas à ceux qui sont déjà en train de compter les paquets de pâtes qu'ils vont pouvoir se payer pour terminer le mois sans trop de problème. Nous n'avons pas le même rapport à la peur du financier, c'est évident. Mais du coup, quand on a le luxe de pouvoir se poser la question de comment on répartit ses dépenses pour créer de nouveaux équilibres, c'est bien de le faire. Donc demande-toi, combien d’investissement ça te coûte réellement, qu’est ce que tu dépenses actuellement, est-ce que toutes ces dépenses t'apportent quelque chose de réellement bon pour toi.

Faire le bilan emotionnel et motivationnel

Mon deuxième point sera de réfléchir à ce que tu gagnes et ce que tu perds à ne pas te lancer.  Là, l'exercice n'est pas comptable. Au contraire. La question est si tu ne te lance pas, si tu ne commences pas a mettre des nouveautés dans ta vie : comment ta situation va évoluer ? Est ce que tu te sentiras bien ? Est ce que tu te sentiras épanouie ? / Ou au contraire, rester dans ta situation va t'être plus coûteuse sur le plan de la santé mentale, de la joie et de l'accomplissement.  Ce point est un immense moteur. Vraiment.  Si tu te focalises sur ce que tu risques à rester dans ta situation et ce que tu gagnes à en sortir, le financier devient secondaire. Savoir que tu vas te sentir plus épanouie et plus accomplie, que tu te sentiras libre de te donner les moyens de faire ce que tu veux, c'est un moteur mille fois plus grand que la peur de ne pas réussir. (Si actionner correctement)

Etablir le plan d’action le plus fin possible pour le rendre réalisable

Mon troisième point est d'évaluer l'urgence et la parallélisation de tes actions. Je m'explique. Une fois que tu as un état des lieux financier de là où tu en es et que tu sais que tu es motivé par le fait de tenter de nouvelles choses, la raison de la peur peut revenir au galop devant l'ampleur des changements que tu  te souhaiterais. Mais pas de panique. TU PEUX AVOIR UN PLAN D’ACTION. Ou comme le dit le proverbe, rien ne sert de courir mieux vaut être serein. Ou quelque chose comme ça. Tu n'as pas à changer tout d'un coup. Surtout pas, personne ne dit ça. Tu peux poser à plat les plus petits pas possibles. Prioriser, évaluer, faire des choses peu coûteuse en temps, en énergie et en argent au début et élargir le champ plus tard. Il existe aussi plein de moyens de tester et oser qui ne sont pas si chers. Entre les Mooc, les activités proposées par les mairies, les arnaques CPF euh les formations CPF. Bref. Pleins de choses sont possibles et tu peux te faire accompagner là-dedans

Voilà c'est tout pour aujourd'hui ! N'oublie pas que tu es ton meilleur inversement et tu mérites de te faire profiter du meilleur pour vivre une vie épanouie ! Alors lance toi, même le plus petit investissement en toi n’est jamais perdu.

La semaine prochaine, on poursuit l’aventure avec la peur exponentielle des multi potentielles et des freezes de la vie : la peur de se tromper dans ses choix.


Je te souhaite une excellente semaine et a tutti !

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