Help, Je blinde mon temps de choses que je ne veux pas faire

Life is your Creation, le podcast qui aide les professionnels au bout du rouleau à se mettre en action dans leur vie et leurs projets.

Dans cet épisode, on parle semaine à rallonge, activité qui ne nous intéressent plus, déconnexion à soi et je te donne trois pistes à explorer pour retrouver des semaines qui te ressemblent.

Bonne écoute !

Ep07: je blinde mon temps de choses que je ne veux pas faire.

Retranscription de l’épisode

Aloaaah


Après un time-break bien mérité, je reviens pour un épisode bien salé autour d’un comportement qui bloque l’avancé, la réflexion, la mise en avant et le développement.


Quelque chose qu’on a probablement toutes et tous traversé mais qu’il serait bon de stopper :  Blinder son temps de choses qui ne nous intéressent pas vraiment.


Et quand je parle de choses qui ne nous intéressent pas vraiment, je te parle de ton taff où tu passes ton temps, dans lequel tu t’investis à mort alors qu’il te fait chier comme un rat, mort lui aussi.

Mais ça peut aussi être des sorties entre amis pour faire des choses qui ne te remplissent pas , des sports que tu fais parce qu’il faut les faires, des doom scroll d’instagram de l’enfer qui te pompe ton énergie vitale jusqu’à la moëlle.

Bref, le champ du désintérêt est grand.

Et il est temps de le ratiboiser.

Etat des lieux : ta semaine remplis de choses qui ne t’intéressent pas ou plus

Commençons par un petit état des lieux. 

Toute ta vie, on t’a planté les graines de ce qu’il faut faire pour être un bon gars, une bonne meuf. Toute ta vie t’as suivi tes groupes de potes dans leur délire, t’as participé à tous les dîners, fais toutes les sorties, dans le FOMO absolue. 

T’as suivi les études qui te plaisaient le plus par rapport aux attentes de tes parents ou de ce que tu avais à ta portée. 

Voir tu as fais des études qui t’ont fait chier dès le début, mais qui faisait rougir les pommettes de mamounettes aux dîners de famille, donc ça valait grave vaguement le coup. 

Bref, finalement tu t’es jamais réellement posé la question, à un moment, de savoir qu’est ce qui allait te faire kiffer. Qu’est-ce qui allait te nourrir intellectuellement, te faire vibrer les papillons, te faire sourire à pleine dent et te rentrer dans un flow déter de kiff et d’épanouissement. 

Sauf que, si t’es là en train d’écouter ma douce voix éraillée de janvier, c’est que t’as levé ta tête du guidon et que oh my oh my tu te fais grave chier.

Tu te fais chier, tu sais pas forcément à qui en parler parce que tu veux pas vexer la populace, tu veux pas forcément démissionner  parce que la sécurité tu connais, tu veux pas non plus faire peur à tes parents adorer, mais surtout : tu fais chier et tu ne sais pas ce que tu aimes faire. 

Tu blindes ton temps de choses qui ne t’intéressent pas. Tu combles les vides de ton emploi du temps, et ça te permet de rester bien sûr de ne pas avoir à te confronter au vide intersidéral de tes propres envies.


”Non mais il faut que je passe voir machin ça fait deux jours que je l’ai pas vu”

“Non mais faut que j’aille faire les courses pour bidule.”

“Non mais j’ai promis à Martine que je l’accompagnerai faire le vide grenier de michel de XIXème”

“Non mais je dois finir ce dossier sur la vermifugation des abribus pour avoir l’esprit libre de réfléchir à ce que je ne ferai jamais.”

Bref, les excuses sont nombreuses, les occupations multiples mais fatalement, tu t’es rendu compte que c’est que des choses que tu fais pour les autres ou des choses que tu fais par habitude parce que t’as toujours eu en tête que c’est ce qu’il fallait faire.  

Pour retrouver ce qui te plaît, comprends ce qui t’empêche de t’y pencher

Alors, je vais te poser la plus compliquée des questions simples : qu’est-ce que tu as envie de faire ?

Qu’est ce que toi, là, qui écoute ton podcast, en rangeant, en te promenant vers une destination où tu ne veux ptet même pas aller, toi qui écoute mon podcast à ton bureau avec ta mire “ne pas déranger” sur teams, toi, si tu pouvais blinder ton temps autrement, qu’est-ce que tu ferais ?

Une idée te vient ? 

La première qui te vient.  

Qu’est ce qui t’empêche de la faire ? 

La thune ? Le temps ? Le regard des autres ?

Aucune idée te vient ? 

C’est pas grave, ça viendra. Reste un peu avec moi.


Laisse moi te donner quelques explications potentielles, quelques risques à continuer de blinder ton temps de choses qui ne t’intéressent pas et des pistes de réflexions pour faire évoluer ton emploi du temps vers plus de choses qui t’intéressent toi.


D’abord, comme on l’a vu d’où vient ce besoin de blinder ton temps de choses qui ne t’intéressent pas ? 

Faire comme tout le monde pour pas être trop hors des clous : les freins du mimetisme sociale

Il y a une première raison qui est celle du mimétisme social. Tu fais des choses qui ne t’intéressent pas vraiment pour faire les choses comme tout le monde, comme tes potes, ta famille. Parce que tu ne veux pas te sentir rejeté, et puis on va pas se mentir c’est plus facile de suivre des habitudes partagées que d’en créer des nouvelles. 

Comme on l’a dit, une grande partie de nos comportements sont liés à nos habitudes et à notre socialisation. Nous sommes des animaux sociaux, et nous avons un intérêt très fort à adopter une forme de mimétisme social qui nous permet d’être accepté par nos pairs. On fait comme le groupe, on est reconnu par le groupe, donc on est en sécurité.

Notre cerveau est fan hardcore de ça. Miam mioum acceptation. Beurk beurk regard des autres et potentiel sentiment d’exclusion.

Avec le mimétisme social, on se retrouve à faire globalement un peu comme tous ceux qui nous entourent. Et finalement, on ne questionne pas ces comportements et ces habitudes, on les fait. C’est tout. 

Et quand on commence à se poser la question, on peut avoir peur soit de trop changer, soit de perdre nos amies, soit de manquer des événements importants. Voir se dire, je ferais bien autre chose, mais finalement quoi/


Une autre chose qui va te faire blinder ton temps façon tetris de mille et une chose, quitte à ce que ce soit des ronds dans des carrés que ça te fasse un ensemble disharmonieux as fuck. Cette métaphore tetris va pas aller très loin, je suis une brêle à ce jeu. 

La peur du vide : blinder sa semaine par peur de ne rien faire

Bref, une autre chose qui va te faire blinder ton temps avec des trucs toute la journée et toute ta semaine de choses qui ne te plaisent pas : c’est -  PARAPAPA - la peur du vide.

Pas la peur du vide, genre t’es en haut de la tour Eiffel et un petit malinois s’amuse à faire semblant de pousser parce que “HAHAHA C’est trop marrant ça Jérémy de jouer avec les phobies des autres.  ON SE MARRE” 

Non.

La peur du vide, dans le sens de la peur de ne rien faire. Parce que t’as calé une partie (trop) importante de ta valeur dans le fait d’être toujours en train de faire quelque chose. Quitte à ce que ce soit quelque chose qui ne te plaît pas, puisque l’objectif est simplement d’être occupée. Pour être un bon élément dans la société. Ne pas gâcher ton temps à ne rien faire. Surtout pas.  Entre les “Oh non non non, la vie est trop courte pour rien branler” et les “ l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt”. La course au blindage d’emploi du temps est bel et bien lancée.

La peur du vide, on y retrouve donc à la fois une vision du temps trop rapide, qui file et file et file, une vision mal définis de sa valeur qui serait liée au fait d’être occupé. 

Mais aussi, la peur du vide comme celle face à un miroir abyssal nous renvoyant à notre propre vacuité. Gloups. Est-ce que tu blindes ton temps pour éviter de te retrouver avec toi-même ? Peur de t’ennuyer avec tes propres pensées, voire pire, peur de devoir te confronter à tes propres pensées ? 

Toutes ces peurs potentielles peuvent être  liées, certaines peuvent te faire écho, d’autres un peu moins. Mais elles ont toutes pour conséquence le fait que tu n’arrives pas à faire des choses qui te font du bien à toi, qui s'épanouissent en répondant à tes propres valeurs, qui te permettent de mieux te connaître. 

Je voudrais d’abord te rassurer sur le fait que c’est tout à fait normal. Ça arrive à énormément de gens, la plupart ne s’en rendant même pas compte tellement ils sont tête bêche dans leur tétris à essayer d’aligner trois pièces d’un puzzle qui ne sont pas les siennes. Donc, si tu en es au stade où tu écoutes ce podcast. Good news, c’est le premier pas vers plus de toi ! 

APprendre à se prioriser et reprendre contact avec ses envies

Donc, comment on fait pour aller au-delà et commencer à faire plus de choses qui nous intéressent ? 

Déjà commence par identifier toutes ces choses qui ne t’intéressent pas et qui occupe ton temps. Pour t’aider tu peux utiliser un exercice que j’aime beaucoup qui est le cercle des priorités.

Exercice du cercle des priorités

Prends une feuille de papier et dessine un cercle.

Ce cercle représente le temps qui t’es impartie en une semaine.

Dedans marque toutes les choses habituelles de ta semaine ; travaille, transport, footing, podcast, verre avec les copains. Tout ce que tu fais actuellement.

Ensuite, tu vas créer un deuxième cercle autour de ton cercle.

On va imaginer ici que t’as gagné à la loterie de chronos et que t’as le droit à un extra day dans ta semaine. Quelles activités tu rajoutes ?

Une fois que tu les as notés : bad luck chuck.

Chronos retire ton temps supplémentaire

Et même : retire 3 jours à ta semaine.

Tu dois donc barrer dans tes deux cercles les activités qui ne peuvent plus fitter dans ta semaine.

Est-ce que tu gardes les mêmes que dans ton premier ? Est-ce que tu en intègre de nouvelles ?

Ensuite, réfléchis et projette toi dans un futur proche.

Demande-toi sincèrement qu’est ce que t’apportera le fait de faire plus de choses pour toi. 

Je sais que dans l’imaginaire collectif, faire des choses pour soi ressemble à un acte égoïste et mauvais. Puisque pour être un bon citoyen, une bonne Femme, une belle personne.

On pense aux autres avant tout.

Mais en réalité, le fait de faire des choses pour soi, n’est en rien incompatible avec de l’altruisme, des moments collectifs, des moments de partage. Penser à soi, c’est se donner l’occasion d’être aux autres de la meilleure des manières, c’est à dire volontairement et en adéquation avec nos valeurs.

Et cela bénéficie aux autres aussi. Outre le fait que ce soit inspirant, cela permet de passer des moments de qualité avec ceux qui t’entourent, et c’est moment de qualité qui sont source de bonheur et d’épanouissement. 

Apprendre à poser ses limites, et à définir ses règles pour s’octroyer plus de moment qui nous ressemblent a un impact positif bien plus grand que ce qu’on pourrait penser

Enfin, si remplir ce deuxième cercle des choses qui te plaisent est compliqué, parce qu’au fond tu ne sais même pas ce qui te plait. Je te donne un challenge pour la semaine qui vient.

Challenge toi à ne rien faire.

Oblige-toi à passer 20 minutes par jour à ne rien faire.

Pas de doom scroll.

Pas de lecture.

Pas de roulage de clope.

Pas de je me sers un verre. 

Pas de télévision passive.

Reste assis là et laisse toi penser à ce que tu aimes, ce que tu aimerais faire.

Va te promener, les mains dans les poches, sans ton téléphone.

Observe les gens.

Laisse venir à toi, des pensées qui t’appartiennent.

C’est rien 20 minutes.

A la fin de chaque jour, ou au début, note ce qui t’es venu.

Pose toi cette intention, avant de ne rien faire de te demander ce que tu aimerais faire.

Challenge toi à tester de nouvelles choses

Et le  niveau d’après est de te remettre en position de testeuse ou de créateur de ta vie. Planifie toi une activité que tu n’as jamais faite, dans les deux semaines à venir. Fais-la seule. Pour te laisser le plein plaisir de la découverte, rien que pour toi. Ou fais-le accompagner de quelqu’un de confiance pour te donner le courage de sortir de tes sentiers battus.

A force de tester, de t'aventurer, de te laisser la porte ouverte à ta propre découverte, tes pièces de puzzles vont se dessiner, ton tetris va se révéler, ton image de toi va se construire, et ces semaines qui se blindent de choses qui ne t’intéressent pas, vont peu à peu se déconstruire et se reconstruire vers des semaines qui te font du bien.


Et si tu as besoin d’aide pour avancer, que vraiment ton boulot te fait trop chier, que tu as besoin de sortir de ta routine pour monter un projet qui te fait kiffer, je suis là pour ça !

Tu peux me contacter via mon site www.eleonoreclerc.com, sur linkedin Eleonore Clerc et même instagram @eleonoreclerc 

En attendant, je te souhaite la plus belle des semaines, pleines de petits riens qui te font du bien et je te dis à très vite !

A tutti !




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