Comment savoir ce qu’on veut faire comme métier ?

Life is your Creation, le podcast qui aide les professionnels au bout du rouleau à se mettre en action dans leur vie et leurs projets.

Dans cette épisode, je te parle de la peur de ne pas savoir ce qu’on faire dans sa vie !

Bonne écoute !

Ep02 : Et toi, tu veux faire quoi quand tu seras plus grand·e ?

Retranscription de l’épisode :

Aujourd’hui dans Life is your Creation on va explorer la question sempiternelle du “ Et toi, tu seras quoi quand tu seras plus grand ?” et la peur infernale qui en découle : “ Et si je ne trouvais jamais ce que je voulais faire dans ma vie”

  • Quand on est dans son job depuis un bout de temps, qu’on a jamais levé la tête de son écran depuis 6 ou 10 ans.

  • Quand on a fait le chemin tout tracé par ses parents, la société et la bienséance.

  • Quand on a passé une bonne partie de sa vie à ne pas se demander ce qu’on voulait faire, parce que la simple réponse à cette question fait plus peur que le Babadook dans son placard.

Il est assez raisonnable de se dire qu’au fond, on ne sait pas du tout ce qu’on veut faire dans notre vie. Et, c’est tout à fait terrifiant.

Dans l'épisode du jour, je vous propose d’explorer cette inquiétude de jeune bore-outé, champion ou pionne de l’abnégation, qui a passé plus de temps à tenter de convenir à une norme sécurisée qu’à trouver la sienne.

Et toi, tu seras quoi quand tu seras grand·e ?

Pour commencer explorons la question fatidique du “Et toi, tu seras quoi quand tu seras plus grand ?”, je surferai sur cette vague pour te rassurer sur le fait que c’est normal de ne pas parfaitement savoir ce que tu veux faire et ensuite on naviguera sur ce qui peut se cacher derrière la peur de trouver ce qu’on veut faire, on tentera d’ouvrir quelques écoutilles et je vous ferai un rapide témoignage de ma propre expérience.

Moi, la reconvertie de 29ans.

Alors, commençons. par la phrase qui joue le socle de toute ton existence, qui définit tout ce que tu es, qui montre et démontre l’incroyable et ambitieuse personne que tu es :

“ Et toi mon ptit, tu seras quoi quand tu seras plus grand ?”

La question que tu crois qu’elle te définit .

On l’a toutes et tous entendu ce petit bout de phrase qui te fout la boule au ventre. Cette question de Grand posée aux enfants dès leur plus jeune âge, comme si à 4ans et demi tu savais déjà ce que tu voudrais être plus tard.

En vie Mamie, je voudrais être en vie”, doivent répondre les petits écolos de nos écoles Montessori.

Je rigole.

Peut-être.

Enfant au moins, on a le plaisir de nos ambitions démesurées et une absence réaliste de choix à notre portée. On connaît les métiers qu’on voit à la TV, ceux de nos parents, et ceux représentés dans les magasins de jouets.

Mais déjà là, le bât blesse.

Quand on entend qu’est-ce que tu seras quand tu seras plus grand, la seule réponse qui semble attendue est celle d’un métier.

Tu mesures 67cm, il te manque trois dents de devant et tes foncedé aux chocapics, on te demande ce que tu veux être quand tu seras plus grand, et toi, tout ce que tu peux répondre c’est “pompier, medecin, vétérinaire, policier ou banquier” selon ton pedigree socioprofessionnel.

Puis tu grandis, ton champ de connaissance s’étend, tu commences à rencontrer d’autres personnes avec des parents qui ont plus ou moins d’autres métiers.

Donc potentiellement, le choix des possibles s’agrandit.

Tu commences à connaître un peu plus de types de métier possible. Ton choix s’ouvre un peu. Tu peux commencer à vouloir être différentes choses.

Puis, plus tu grandis, plus le système de l’éducation nationale est fait pour que tu commences à t’orienter vers tes affinités, en théorie. À notre époque, fin du collège tu savais déjà si tu serais en général ou en pro. Le pro n’était pas valorisé (pas sûr qu’il le soit aujourd’hui). Donc déjà à l’époque, le choix n’était pas totalement le tien. D’autant plus qu’en général, on était fortement incité à aller dans une filière, qui “attention” allait prédestiner l'intégralité de nos vies.

Si je te jure, ton premier emploi est défini par si tu as fait L ou ES et ta mention au brevet. Promis juré.

Jusqu’à l’âge adulte, la question du “ et toi, qu’est-ce que tu seras quand tu seras plus grand” se lie lentement, mais sûrement à deux éléments :

On est notre métier

Et on doit bien le choisir pour être bien reconnu et obtenir un hochement de tête favorable lorsqu’on nous pose la question.

On croit choisir pour soi, pour se valoriser, mais bien souvent on choisit pour se sécuriser. Et quand je dis ça, ce n’est pas une critique ou un blâme.

Beaucoup sont ceux qui n’ont pas du tout le choix.

D’autres ont, au début l’illusion d’un choix.

Et très peu ont la vocation marquée dans les veines et la capacité de l’accomplir dès le début.

Et bien sûr, ne dressons pas le pire des tableaux : certains suivent des choix qui peuvent avoir un goût de reproduction sociale et très bien s’y plaire ! Et heureusement.

Pour les autres.

Nourrie de ces injonctions, l'entrée à l’âge adulte peut être compliquée.

Plus ça va, plus on cherche à cocher les cases proposées les unes à la suite des autres, comme entraîné par le grand train train de la vie, de zone de confort en zone d’apathie. De la zone d’apathie, on peut vouloir sortir. Une fois qu’elle a duré trop longtemps.

Mais après des années à ne pas se demander ce qu’on voulait. Se poser la question de ce qu’on veut faire, ça peut faire peur.

Et là, bonne nouvelle.

Derrière la peur de ne pas trouver sa voie se cache un désir.

En coaching et en thérapie, on parle souvent du désir derrière la peur. Ce désir, c’est ce qui nous motive profondément.

La peur, c’est le haut d’un parapluie qui se montre pour nous protéger. le désir c’est le vent qui souffle par en dessous et qui ne cherche qu’à le faire s’envoler.

Parfois, l’idée contre-intuitive c’est juste de laisser s’envoler le parapluie et de profiter d’avoir les mains libres pour savourer la vie.

- Un désir - se cache - derrière la peur -

Ainsi la peur de parler en public, cachera peut-être le désir de bien se protéger du regard des autres, la peur du jugement, cachera le désir d’être accepté comme on est, la peur de ne pas être accepté comme on est, le désir d’être aimé et d’exister face à l’autre. Et ainsi de suite.

Se focaliser sur le désir permet de trouver un moteur puissant pour avancer.

Mais avancer où ? Et bien, dans ses projets ou dans sa compréhension de soi par exemple.

Et derrière la peur de ne jamais trouver ce que l’on veut faire, se cachent souvent les désirs d’être accepté quoi que l’on fasse d’être heureux ou heureuse d’être épanouie, de réussir sa vie…. Des désirs, beaux et légitimes.

Alors, comment les assouvir ?

  • T’autoriser à ne pas être que ton métier, mais être toi, une multitude de choses imbriquée. Certaines liées à ton métier c’est sûr, d’autres à ce que tu fais dans tes loisirs, d’autres à ce que tu es avec tes proches, tes moins proches.

  • T’autoriser à tester plein de choses, à en aimer, à en détester. Oui parce que ce n’est pas parce qu’on t’a forcé à faire du piano depuis tes 6ans que tu aimes ça. Trouver ce que tu veux faire passera aussi par ce que tu ne veux pas faire.

  • Tu peux redéfinir ce que veut dire la réussite, pour toi.

  • Tu peux réapprendre à prendre du plaisir dans toutes ces découvertes, que t’autoriser, tester et recommencer, car c’est peut-être aussi plaisant que d’avoir trouvé. Comme dit le sage Orel : parfois le plus important c’est pas l’arriver c’est la quête.

  • Et enfin, accepter que trouver ce qu’on veut faire, ça n’a pas forcément de finalité parce que ce qu’on veut faire n’est pas forcément ce qu’on veut faire pour toujours. Surtout de nos jours.

Avec tout, ça, tu peux commencer à te poser des questions.

Tu peux ouvrir ecosia et taper Ikigaï sur la barre de recherche.

Te demander ce que tu aimes dans ta vie, ce que tu as aimé dans tes jobs, ce pour quoi tu es douée.

Tu peux te connecter à ces gens qui ont l’air d’avoir des jobs stylés.

Te renseigner.

Te dire que tu es le journaliste de ta propre vie. Mener une investigation pour Capital : Moi, mes vies, mes œuvres.

Trouver sa voie quand on est multipotentiel

Enfin, je voulais profiter de ce sujet de podcast, pour te parler de ma propre expérience. Non pas pour te gouroutiser l’esprit avec mes histoires, mais pour te donner ma version à moi de savoir ce que je veux faire dans ma vie.

Car moi, je n’ai jamais eu la problématique de ne pas savoir quoi faire. Dans le sens de ne pas avoir d’idée. Mon problème a toujours été, au contraire, de vouloir tout faire.

Dans la liste non exhaustive ni chronologique de mes envies, on peut trouver : Caméraman, actrice, créatrice de stop motion, vétérinaire, nutritionniste, juge pour enfant, Avocate en droit de la propriété intellectuelle, productrice, réalisatrice, créatrice de soutiens gorges, de tiers lieux, inventrice de bouées gonflables personnalisées, de stylos adaptatifs, de robes vintages, consultante en innovation, coach et restauratrice, traiteur, écrivaine, et j’en passe et des meilleurs.

Cet esprit aux intérêts multiples, s’est traduit en études… toutes aussi multiples, en achats de livres pas tonnes, en rencontres dans tous les domaines, et en des choix de carrières à mes débuts complètement disparates. Cela s’est aussi traduit par mon CV qui se tient debout grâce à un stroytelling d'enfer, et une bonne dose d’impertinence, car je peux vous dire que vendre à une boite de conseil qu’un passage en production cinématographique et en médiation culturelle c’est essentiel à la gestion de projet de transformation digitale, ça n’a pas été de la tarte.

Ces intérêts multiples n’ont pas toujours été vus d’un bon œil. Certains trouvent ça cocasse, au mieux, d’autres pensent que c’est à la frontière entre la folie et l’inconséquence.

J’ai mis du temps à le comprendre : mais mon désir absolu de tout faire n’est ni un tour de force ni une folie furieuse. C’est juste comme c’est.

Ma peur de ne pas savoir ce que je veux faire ne peut pas exister. Ou à la rigueur, c’est juste une question de priorité. Qu’est-ce que je veux faire : maintenant.

Celle qui existe en revanche est celle de ne pas savoir combien de temps je vais vouloir faire ce que je veux faire. Car pour le coup, sur ce sujet, je ne sais écouter que mon désir : celui de tout faire, de tout tenter, de tout essayer.

Celui de vivre la vie qui me permettra d’assouvir mon désir d’apprendre en permanence.

Celui de vivre une vie de partage qui permettra d’assouvir mon désir de rencontrer des gens passionnants. La peur de ne pas savoir ce que je voulais faire, je l’ai entendue des autres, et je leur laisse.

Trop peu pour moi.

On n’est pas tous faits pour n’avoir qu’une seule envie dans nos vies et c’est très bien comme ça.

Tout ça pour dire quoi ?

À force de te comprendre, de t’explorer, de t’autoriser à être qui tu es au-delà de ton métier.

À force d’explorer tes valeurs, tes fonctionnements et ce qui te tient à cœur.

La peur de ne jamais trouver ce que tu veux faire ne tiendra pas bien longtemps.

Car tu trouveras ta voiX, à défaut de trouver ta voiE.

Et cela te suffira.

Promis.

Si ce sujet te turlupine, que tu as besoin d’aide pour te questionner, que tu te sens bloqué là où tu es, n’hésite pas à me contacter. C’est mon métier.

Allez sur ces belles paroles, je te laisse, la semaine prochaine on parle d’équilibre pro perso : je te proposerai une autre façon de voir le concept pour arrêter de te prendre le chou avec tes notifs pro.

À tutti

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